Guide :

Comment bien choisir son fond vert pour la photo ou vidéo ?

Choisir son fond vert pour la vidéo

Matière, taille, achat en kit ou non : il existe des tas de produits et d’accessoires sur les sites de vente en ligne ou dans les boutiques spécialisées. Difficile de s’y retrouver.
Mais justement, ce guide est conçu pour vous aider et vous faciliter la vie.

En fait, vous allez voir qu’il n’y a pas un fond vert meilleur que tous les autres, mais une multitude de possibilités qui dépendent de vous.
Et on vous aide à savoir ce qui vous conviendra le mieux pour vos projets d’incrustation en photo et vidéo.

 

La taille et la forme

La première chose à vérifier avant de vous équiper, c’est la taille du fond vert dont vous aurez besoin.

Selon que vous tourniez en studio fixe, c’est-à-dire que vous ne démontez pas ou ne déplacez pas, que vous vous déplaciez régulièrement chez vos clients ou que vous ne vouliez que vous filmer avec votre chaise pour du streaming en gaming, le besoin est complètement différent.

 

Toile

Par toile, ici on va regrouper pour le moment toutes les matières.
On trouve alors des fonds studio qui font 3m sur 6m de longueur : très large, très long, adapté à une grande pièce et pour avoir une vue complète d’une personne ou d’objets, en recouvrant même le sol.

Et il existe différentes tailles en-dessous, qui vont simplement toucher le sol ou faire une légère courbure, mais sans avoir un grand retour sur lequel marcher.
En général, ces toiles de taille intermédiaire conviennent à la majorité des besoins. Surtout s’il s’agit de coton ou de polyester, qu’on peut déplacer et fixer autrement selon la situation.

 

Compact

A l’inverse il existe des tout petits formats, des fonds très compacts.
Certains tiennent sur support et sur un seul pied, à la façon d’une softbox qui serait totalement dépliée.

D’autres sont pliables et semblables à de grands réflecteurs : très maniables, s’adaptent à de nombreuses situations, très facilement transportables.

Il existe en existe aussi de forme ronde ou ovale, compacts, qu’on accroche derrière une chaise gaming : idéal pour celui ou celle qui veut se filmer et faire du streaming (Twitch, Youtube…) tout en faisant disparaître sa chambre ou son salon en arrière-plan, et sans avoir à installer tout un studio.

 

Déroulant

Format très rapide à mettre en place et très pratique à déplacer, c’est comme un rouleau dépliant de publicité qu’on voit sur des salons ou dans des halls : kakemono, roll-up… nommez-le comme vous voulez.

Il s’agit là encore d’un fond vert très compact évidemment, mais qui convient très bien pour filmer une personne plutôt statique et faire une incrustation facile.

Bien entendu, sur le format déroulant ou ceux très compacts, oubliez tout espoir de filmer plusieurs personnes ou d’avoir de grands mouvements.

 

Cyclorama

Qu’est-ce que c’est le cyclorama ?
C’est le fait d’harmoniser l’ensemble du fond, qu’il soit totalement uni quand on photographie ou filme quelqu’un en pied. On ne voit pas la base d’une toile ni le plancher ou des plinthes en bas d’un mur. L’ensemble est d’une couleur parfaitement unie.

Le fond passe donc derrière la personne filmée, mais aussi sous ses pieds et revient devant elle.
C’était concrètement l’exemple cité au début, avec de très grands fonds qui mesurent 6m de long, voire davantage encore.

 

Fond vert en papier

Le papier a une grande utilité pour le shooting photo et de nombreux avantages.
Il va permettre au photographe de jouer avec les couleurs, d’avoir un décor toujours très propre et sans plis, de coller à ses attentes artistiques.

Cependant pour de l’incrustation… le choix est tout de suite plus discutable.

Parce qu’ici le but est justement de le supprimer en post-traitement : à quoi bon se casser la tête avec un produit qui nécessite d’être changé presque à chaque shooting ? Un équipement difficile à installer et encore plus à transporter avec leur gros rouleau ? Et qui au final revient vite cher.

A part pour des conditions de tournages très particulières, notre avis est que le papier n’est pas un bon choix pour un fond vert.
Bon et puis ça tombe bien parce que de toute façon… on en trouve très peu. Mais ça existe !

 

Fond vert en tissu

La toile en coton fait partie des accessoires les plus communs.

On en trouve partout et à tous les prix. C’est donc un accessoire qui peut être soit votre meilleur ami, soit votre pire ennemi, car il existe de très grands écarts de qualité.

Certaines toiles en tissu sont tellement fines qu’on voit légèrement à travers : les fibres vertes vont laisser passer une partie de l’arrière-plan qui ne devrait jamais rentrer dans le cadre, et ça au montage c’est une galère à gérer.

D’autres sont impossibles à défroisser : pour la livraison, la toile est livrée pliée de nombreuses fois. Et vous aurez beau la repasser à maintes reprises avec un bon fer à repasser, les plis persisteront.
Difficile alors de rattraper tous les défauts en post-production.

A l’inverse, il existe des tissus épais et lourds avec un grammage élevé, qui se défroissent facilement et isolent très bien votre sujet.

 

Vinyle

On est ici dans du produit de qualité.
Tout comme pour un studio photo classique pour des portraits ou des packshots, le vinyle est aussi utilisé pour fabriquer des fonds verts.

Plus cher, plus technique, plus exigeant : peu de marques se placent sur ce créneau.

Le vinyle présente de nombreux avantages.
C’est une matière lavable (avec une éponge et de l’eau voire du savon, mais évidemment pas en machine), robuste et résistante et surtout, qui ne laisse (logiquement) aucun pli.
C’est ce que préfèrent bon nombre de photographes professionnels qui shootent très souvent, et qui ne veulent pas changer leur rouleau tous les deux jours.

Le vinyle a une finition mate uniforme, il évite ainsi les reflets et donne une plus grande liberté sur l’éclairage.

Quelques désavantages toutefois (on vous l’a dit, il n’y a pas de recette miracle) :

  • Accessoire lourd
  • Il faut des supports et trépieds robustes et de qualité
  • Coûte assez cher. Comptez facilement 200 à 300€ juste pour le fond.
 
 

Fond vert en polyester

Le polyester est une réponse technique à mi-chemin entre le vinyle et la toile en coton.
Car il s’agit d’une fibre textile synthétique : vulgairement, on dirait que c’est du plastique.
En fait, les bonnes vestes polaires qu’on utilise pour avoir bien chaud : c’est du 100% polyester.

Les avantages sont nombreux avec un fond vert en polyester :
facile à utiliser et à transporter, relativement léger, ne laisse pas de plis, lavable (attention, il risque de rétrécir légèrement).

Et niveau prix, c’est tout à fait abordable.
A notre avis pour la plupart des utilisations en tant que débutant ou confirmé, un fond en polyester est un bon investissement.

 

Mate et sans reflets

L’une des caractéristiques les plus intéressantes pour ce type d’accessoire studio, est qu’il ne fasse qu’un minimum de reflets.

Les reflets, ça va créer des différences à l’image, des zones claires et des zones d’ombres.
Pire, des points ou des lignes surexposées où se verra votre lumière.

Un revêtement mate qui limite au maximum les reflets, voire n’en fait aucun, vous aidera grandement dans vos prises de vues.

 

Les supports et trépieds

Si vous achetez votre fond studio seul, il vous faudra ajouter de quoi le supporter : trépieds et barre de support.

On trouve ces équipements fournis quand on achète un kit studio, mais si vous optez pour un fond de meilleure qualité (et plus cher), le plus souvent il vous faudra acheter les trépieds en supplément.

Et c’est d’ailleurs une bonne chose !
En choisissant vous-même vos supports, vous pourrez prendre des éléments entièrement en métal, plus robustes tant au niveau des sections que des fixations. Des trépieds plus stables, qui montent plus haut ou encore qui peuvent supporter plus de poids.

Evidemment, pour débuter vous trouverez des kits studio avec des trépieds déjà fournis : dans ce cas ne les jetez pas… mais maniez-les avec précaution.

 

Kit studio avec éclairage

Comme tant d’autres secteurs d’activités et catégories de produits, la demande grandissante a poussé plus de marques et fabricants à innover et à proposer des kits studio complets pour bien débuter.
En allant voir sur les grandes plateformes e-commerce, on trouve désormais des ensembles à des prix très compétitifs et abordables : idéal pour s’équiper et se lancer.

Si vous optez pour un kit studio photo complet qui comprend le fond vert, les ampoules LED, les trépieds, les sacs de rangement, les réflecteurs… à un prix entre 100 et 200€, n’attendez pas de merveilles : voyez cela comme un premier investissement, une très bon moyen de bien démarrer.

On peut effectivement trouver de tels kits assez complets et d’une qualité correcte pour débuter, mais on le redit : c’est pour bien démarrer.
Car par la suite pour un usage régulier et véritablement professionnel, ça ne sera pas suffisant.
Sinon dites-vous bien que les photographes et vidéastes pros ne s’embêteraient pas à acheter des lampes ou des trépieds, dont chaque élément est plus cher que tout un kit débutant.

En même temps… si vous en êtes au stade où vous faites des heures de shooting tous les jours, vous maîtrisez totalement votre sujet et n’avez pas besoin de guide d’achat ou conseils d’utilisation 😉

 

Peindre un mur : DIY

Dans le cas où vous souhaitez installer un studio vidéo définitif et que vous avez peu de budget pour acheter un équipement de bonne qualité, vous pouvez aussi peindre des murs.

Attention à bien choisir une couleur claire, et à bien peindre le mur d’une façon uniforme : au rouleau, sans laisser de traces ni de coulures. Passez une deuxième couche pour être sûr qu’on ne voit plus transparaître le mur.
Le mur lui-même doit être parfaitement lisse et propre : s’il y a des tâches, s’il s’agit d’un mur en brique ou avec du crépi… oubliez.

D’ailleurs avec une peinture de bonne qualité et en grande quantité, cette technique DIY ne sera pas forcément beaucoup moins cher que d’acheter une toile de fond studio un peu correcte.

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